Focus Collection AWB, Le Maroc vu par les peintres étrangers : Jacques Majorelle

Comme promis, le focus « Maroc vu par les peintres étrangers » se poursuit avec Jacques Majorelle (1886-1962), surnommé « Peintre de Marrakech » ou le « Peintre du Maroc ».

Jacques Majorelle s’est installé au Maroc dès 1917, et son génie créateur est indissociable de la ville ocre.

JACQUES MAJORELLE (1886-1962)

Jacques Majorelle (1886 - 1962) est le fils de l'ébéniste Louis Majorelle, un des artistes majeurs de l'école de Nancy. Artiste voyageur, il séjourne successivement en Espagne en 1908, en Italie (Venise) en 1909 puis en Egypte entre 1910 et 1911.

Il découvre l'Orient et son mode de vie particulier, et se fascine pour les lumières et les paysages.

En 1917 Majorelle s'installe au Maroc qu'il adoptera comme pays de résidence.

Sous la demande du Maréchal Lyautey et grâce aux recommandations du Pacha El Glaoui, il effectue des expéditions dans l'Atlas et l’Anti-Atlas marocains. Il y rapporte par ses œuvres et ses écrits des témoignages nouveaux de la vie marocaine. Il publie " Carnet de route d'un peintre dans l'Atlas et l’Anti-Atlas ". Deux expositions, en 1922 à Paris et en 1929 à Casablanca, consacrent sa période Kasbahs.

En 1930, il publie un magnifique ouvrage chez Jules Meynial, " Kasbahs de l'Atlas ".

A partir de 1930, son œuvre évolue vers un autre thème " Les Négresses ", superbes nus de femmes noires. Après la seconde guerre mondiale, il mène de nombreux voyages au cœur de l'Afrique où il consacre un troisième cycle d'œuvres.

L'activité de peintre de Majorelle fut indissociablement liée à ses voyages et aux différentes villes dans lesquelles il séjourna.

Marrakech est fortement imprégnée de l'œuvre de Jacques Majorelle.

Il décora l'hôtel La Mamounia à Marrakech en 1924, puis le hall de la section Maroc à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris.

Les jardins de Majorelle sont également un magnifique témoignage du génie de l'artiste.

Une rétrospective de ses œuvres a été présentée au musée des Beaux-arts de Nancy de décembre 1999 à février 2000, puis à l'institut du monde arabe de février à avril 2000.