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Entrepreneuriat
06/03/2018

Le Maroc au féminin : Abir El Atrache, la règle, le compas et l’équerre

LE MAROC AU FÉMININ: ABIR EL ATRACHE, LA RÈGLE, LE COMPAS ET L’ÉQUERRE

Étudiante marocaine au Vietnam, Abir El Atrache, a eu un parcours atypique qui l’a mené à vivre en Arabie saoudite, au Maroc, puis au Vietnam pour poursuivre ses études et devenir technologue orthopédique bien loin de sa vocation initiale.

Née en Arabie saoudite où ses parents sont installés depuis 30 ans, Abir a regagné le Maroc à l’âge de six ans pour entamer sa scolarité auprès de sa grand-mère dans la ville ocre de Marrakech. Après avoir décroché son Bac au lycée Cadi Ayyad en sciences physiques, elle a changé de parcours pour obtenir un brevet de technicien supérieur (BTS) en bâtiment.

Munie de son BTS en bâtiment, elle rejoint ses parents en Arabie saoudite pour entamer une carrière professionnelle auprès d’un bureau d’architecture où elle a fait ses preuves en termes de qualités et compétences, s’attirant la satisfaction et les compliments de ses supérieurs hiérarchiques.

Et comme le hasard fait bien les choses, Abir a été appelée un jour à la rescousse par son père, qui travaille en tant que technicien orthopédiste à la cité médicale ''Roi Fahd'' en Arabie Saoudite, l’une des plus importantes structures médicales au Moyen-Orient, pour faire fonctionner un matériel orthopédique dernier cri acquis par l’hôpital de réhabilitation.

Grâce à sa maîtrise des logiciels 3D qu’elle a acquis lors de ses études en BTS, à sa persévérance et à sa formation avec des professionnels d’une entreprise de renommée internationale, Abir, embauchée en tant que volontaire, a veillé au bon fonctionnement des équipements et a réussi à réduire le temps nécessaire pour la fabrication des chaussures médicales de 35 heures à seulement 12 heures. Elle a, par la même occasion, découvert une nouvelle vocation, «celle d’aider les gens, d’être à leur écoute et d’alléger leurs souffrances», a-t-elle confié à la MAP.

«Après cette expérience qui a changé ma vie, j’ai décidé de poursuivre mes études en tant que technologue orthopédique», a-t-elle souligné, ajoutant que sa volonté pour continuer des études dans ce domaine et ses recherches lui ont permis de trouver un programme initié par l’Université des sciences appliquées des Pays-Bas, la Fondation The Netherlands Leprosy Relief et la Fondation Lilliane au Centre vietnamien de formation des technologues orthopédiques, destiné uniquement aux étudiants asiatiques.

«Afin de décrocher une bourse de ces fondations pour une inscription à ce programme réservé aux étudiants originaires de pays asiatiques, j’ai postulé trois fois avant de voir ma demande acceptée et être ainsi, la première et seule Marocaine à accéder à ces études», a-t-elle affirmé, ajoutant que son expérience au sein de l’hôpital de réhabilitation de la ville médicale Roi Fahd et son savoir-faire développé dans ce domaine lui ont également permis de décrocher cette bourse.

La jeune Marocaine caresse le rêve de rentrer au Maroc, son pays qu’elle chérit tant, à la fin de son cursus universitaire pour développer une entreprise de fabrication de chaussures orthopédiques avec son père, qui trouvera sans doute en cette opportunité une bonne excuse pour rentrer enfin au pays.

Ainsi, Abir El Atrache a troqué la règle, le compas et l’équerre pour le tablier blanc de technologue orthopédiste animée en cela par sa passion et sa détermination d’aider les autres et leur rendre la vie plus facile grâce à son travail qu’elle qualifie avant tout d’humain.

 

SOURCE : Le360

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